Et l’homme dans tout cela ?
L’auteur principal de la destruction de la planète fait autant de mal à la terre en la polluant, la saccageant, l’épuisant de son appétit vorace de conquête du sol, qu’il s’en fait à lui-même.
L’homme se fait du mal et lentement se détruit lui-même en détruisant la planète. Coupé de la nature et de son intelligence profonde, il s’aliène de lui-même, de la source qui le relie au vivant, au respect profond du vivant.
Le tableau est sombre.
Pour autant, tout n’est pas dit, encore si peu, des changements significatifs qui naissent – loin du vacarme des industries massacreuses (Monsanto, devenu Bayer, compagnies pétrolières et tant d’autres sociétés polluantes à l’échelle de la planète) – d’initiatives individuelles, communautaires, concertées. Tout n’est pas dit de l’incontestable et encourageant mouvement, sous toutes les latitudes, de prise de soin de la terre. La génération montante, qui a le pouvoir de faire mentir le pire écologiquement, est bien décidée, et de plus en plus, à vivre, à produire, à consommer, à travailler, à entrer en relation autrement.
Un seul exemple, pas des moindres : l’ivresse de toujours plus, d’argent, d’efficacité, de performance professionnelle, de temps donné à la course effrénée du travail, cette ivresse est entrain, encore peu visiblement, de céder le pas au besoin croissant de consacrer plus de temps, et de sens, à sa vie et à celle se soi en relation avec les autres.
Que l’homme en vienne à commencer à vouloir vivre autrement, dans un souci de protection de la planète et de relations interpersonnelles plus apaisées et harmonieuses, me donne à espérer que non seulement rien n’est perdu, qu’il n’est pas trop tard pour agir, mais surtout, que de cercle en cercle, de village en village, de ville en ville, de pays en pays, de continent en continent, la chance d’un ré-ajustement de l’homme à la terre, à ses exigences et ses limites criantes d’actualité, est entrain de voir le jour. N’en sommes-nous pas la modeste preuve nous qui réfléchissons et écrivons ce matin, par cette belle lumière pré-printanière ?
Thierry
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